Historique
Le Boxing Club de Martigny est parmi les plus anciens clubs de boxe du Valais. Il est difficile de dater avec précision les premières activités pugilistiques dans ce canton.
Avec le club sédunois de boxe, le Boxing Club de Martigny a fait oeuvre de pionnier. Sans structure bien établie dans les années 30 déjà, des jeunes passionnés par le Noble Art s’entraînaient dans des lieux différents, souvent itinérants : une arrière salle de bistrot, un sous-sol, une portion de salle de gymnastique, ce qui suffisait pour accrocher un sac et pour travailler les premiers mouvements et le premier jeu de jambes.
En 1969, Hermann Perroud est président du Boxing Club Martigny. Il met en place les premières structures avec un comité. Il peut compter sur Jérôme Rouiller comme entraîneur. Jérôme avait l’expérience du ring, ayant déjà fait plusieurs combats.
La fréquentation à la salle est intense. Dans ces années-là, peu de sports de combat, à part la lutte, attirent les jeunes dans les salles d’entraînement.
Hermann Perroud, Raynald Iten, Domenico Savoye
Plusieurs licenciés font le bonheur du Club de Martigny. Parmi eux, Reynald Iten qui deviendra, avec Jean-Claude Mabillard, un des premiers boxeurs professionnels valaisans.
A la fin de sa carrière de compétition, Reynald Iten succède à Jérôme Rouiller en qualité d’entraîneur.
En 1972, Jacques Uberti devient président du club. Martigny et Sion fournissent à la boxe helvétique de nombreux et talentueux boxeurs. Les réunions de Martigny ont lieu à l’ancienne salle communale, le public suit avec intérêt le développement de ce sport exigeant et pourtant tellement spectaculaire.
Jacques Uberti se retire et laisse la présidence à Pierrot Josquin qui dirigera pendant plusieurs années le club.
Philippe Moret succède à Pierrot Josquin. En 1985, Philippe Moret décède tragiquement dans un accident de voiture lors d’une étape du rallye du Valais. Marcel Huguenin reprend le flambeau et préside le club. Ce sont des années intenses pour la boxe professionnelle suisse.
Tous les grands champions professionnels actifs en Suisse sont présents sur le ring octodurien. Les réunions sont organisées une à deux fois par année avec de très belles affiches : Mauro Martelli, Michel Giroud, Enrico Scacchia, Jean Chiarelli…
Photo: Florian Blösch
De très nombreux jeunes boxeurs juniors et amateurs sortent également de l’école de formation du Boxing Club Martigny.
Plusieurs titres de champions suisses juniors viennent couronner l’activité du club du coude du Rhône.
Dans les années 2000, Marcel Huguenin laisse la présidence à Domenico Savoye qui dirige encore le club à ce jour.
La boxe aujourd’hui :
De nombreux sports de combat sont aujourd’hui offerts aux jeunes. La légitime curiosité de ceux-ci les amène à s’intéresser à toutes ces disciplines.
En plus des arts martiaux orientaux qui se déclinent dans de nombreuses versions, de nouvelles disciplines quelquefois trop violentes sont accessibles.
La boxe reste, malgré la vive concurrence de ces sports de combat, un sport complet par excellence.
Discipline fondatrice des compétitions olympiques, la boxe a aussi évolué : la protection des boxeurs amateurs a grandement été améliorée, le suivi médical, la formation et le perfectionnement des entraîneurs également. L’arrivée de la boxe féminine (qui sera présente pour la première fois aux Jeux olympiques 2012 à Londres) a nécessité de nombreuses adaptations aux structures des clubs.
Photo: Julie Langenegger
De même, la boxe destinée aux plus jeunes „Light-contact boxing“ permet à des enfants dès 10 ans d’évoluer en toute sécurité sur un ring et de pratiquer une activité sportive harmonieuse pour leur développement.
La boxe anglaise est bien vivante et reste attractive malgré les modes et les influences. Une salle d’entraînement de boxe reste un lieu magique qui n’a rien de virtuel où les valeurs sont fortes, où le respect s’impose à tous aussi bien aux compétiteurs qu’à la personne qui fréquente la salle pour entretenir sa forme.